La fête du cochon
Valentin, soudainement ne dit plus un mot. Comme un cochon, il couine. Dans la ferme où il vit, dans sa campagne, son état suscite des émois. Pendant que sa mère tente de lui rendre la parole, le reste de sa famille, soutenu par les notables du village, veut savoir s’il est encore humain. Car si cochon il est devenu, comme cochon il sera traité…
La fête du cochon est une farce macabre, l’histoire d’un banquet lugubre.
Au menu, Peter Turrini nous propose une critique politique acerbe et intransigeante. La différence comme négation de l’identité.
Une pièce radicale qui nous met face à nous même sans fard et sans concession.
Peter Turrini : "J’ai grandi dans un village carinthien après la guerre. Mon père était un travailleur immigré d’Italie. Le premier visage de cette République nouvelle qu’il me fut donné de voir fut celui des notables à la table réservées de l’auberge. Aucun deuil, aucun effroi ne se reflétait dans leurs mines face aux horreurs que le monde venait de vivre, aucun aveu de culpabilité de la part de ceux qui étaient co-responsables de ces horreurs. Au contraire : contents d’eux et intouchables ; ils se partageaient le nouveau pouvoir au nom de fonctions nouvelles."