La Jalousie du Barbouille
La comédie montre que chacun de nous, comme les comédiens sur la scène, joue un personnage.
Nous essayons dans la vie, d’être celui que nous voudrions paraître aux yeux des autres.
Comme des acteurs, nous devons tenir notre rôle pendant toute une vie ou simplement pendant une rencontre ou une soirée.
Le théâtre comique permet aux hommes de rires d’eux-mêmes.
N’est-il pas important de ne pas prendre au sérieux le personnage que nous jouons ? N’est-ce pas un relais utile dans l’existence que de pouvoir rire de nous-même et des autres ? Ou de déceler à travers les comédies la vérité de nos rapports ?
Ce fut le génie de Molière de nourrir ses comédies en se moquant des notables, médecins, philosophes, bourgeois, des pères avares, des précieux et des précieuses…
La Jalousie du Barbouillé est une farce : elle est féroce autant que drôle.
Une violence certaine se dégage de ce couple qui se cherche et s’affronte.
Tous les personnages sont embarqués dans cette spirale infernale où chacun laissera quelques plumes !
J’ai souhaité rendre hommage au théâtre de tréteaux avec un décor en acier et bois, un rideau et quelques accessoires.
Sa singularité : comme des lazzi propres à la Commedia dell’ arte (dont cette pièce est inspirée) j’ai souhaité que les personnages s’expriment en chanson. Cela nous permet, grâce à la musique et au chant, d’atteindre différemment d’autres espaces de jeu et de rire tout en gardant ce je ne sais quoi de féroce : Un Molière/Cabaret.